mardi 10 novembre 2009

Les gorilles de la rue de France

La rue de France à Beyrouth relie le centre-ville au quartier de Hamra, là où je travaille. C’est une jolie petite rue, entièrement rénovée, pavée comme d’anciennes rues françaises, et bordée de gros buissons et d’arbres en fleur. Elle surplombe aussi un site archéologique en cours d’exploitation, ainsi que le chantier de rénovation de LA synagogue de Beyrouth. Je surveille donc l’avancée des travaux tous les matins en empruntant cette petite voie : pour info, la toiture a été mis en place. Certains me disent qu’elle va être transformée par la suite en église, pour d’autres, en musée.

La rue de France a la particularité de loger quelques immeubles luxueusissimes, un club de sport (c’est d’ailleurs mdr de voir derrières les grandes baies vitrées, tous ces gens s’entraîner a porter des altères et devenir rouge écarlate), ainsi qu’un et un mystérieux résident, a qui j’attribue la présence des gorilles.

Car oui, aux extrémités de la rue, on trouve, comme partout dans Beyrouth, des militaires assis sur des chaises en plastiques en train de siroter leur « ahwé »- café libanais. Chaque matin, j’ai droit à la fouille de sac : on sais jamais, je pourrai me décider à faire une attaque de sauss’ : rosettes de Lyon, à moi mes braves !

Mais une fois les miloufs passés, on arrive sur le terrain des gorilles. Ils sont reconnaissables à leur air assez antipathique, leurs pantalons kakis, et leur T-shirt noir, moulant, qui laisse bien voir leurs kilos de muscles.

Les gorilles de la rue de France ont tous comme joujous des semi-automatiques, et parfois même des snipers. ça me fait toujours un drôle d’effet que de voir ces animaux-là se balader avec des armes sans porter l’uniforme militaire. Ils ont aussi opté d’avoir comme animaux de compagnie des cerbères dont la mâchoire est une reproduction de ‘Jaws’ dans James Bond. Gentilles bébêtes !


Ils ont délaissé le mode de déplacement habituel des mammifères d’origine, et se promènent maintenant dans des ENOOORMES 4x4 noirs, vitres teintées- cramées plutôt. D’ailleurs, un bolide est placé à chaque bout de la rue : à chaque fois qu’une voiture souhaite oser emprunter cette ruelle, soit elle a droit de se faire renifler par les chiens, soit de se faire fouiller. Ensuite, le bolide lui laisse le champ libre.

Bref, inutile de vous dire que tous les matins, inspirée par cet entourage, je sifflote du George Brassens-« Gare aux gorilles ».


J’ai ainsi une petite question pour ceux qui connaissent Beyrouth: quel est le/la mystérieux/mystérieuse habitant/e qui a l’honneur de jouer au directeur de zoo dans cette rue de France ?

lundi 2 novembre 2009

Dans la mosquee Muhammad Al Amine (suite)



Maud et Alia, mon amie du bureau qui a bien voulu jouer au guide...




















reflexion faite, je ne sais pas si ca me va tres bien ce voile.....lol

Dans la mosquee Muhammad Al Amine



prise de l'etage superieur, l'endroit reserve aux femmes

lustres tout en cristal